Reconversion en Franchise

#2 5 conseils pour réussir sa reconversion professionnelle

Quelle que soit la raison qui pousse à vouloir changer de métier, à 40 ou 50 ans, un désir de reconversion peut devenir un formidable tremplin pour redonner du sens à sa vie, s’accomplir, se lancer dans une « deuxième vie ». Il est primordial de prendre son temps, de réfléchir, et, surtout, de mettre toutes les chances de son côté pour garantir le succès de sa reconversion professionnelle. Voici 5 conseils pour un rebond professionnel efficace.

Elaborer un/des pré-projet-s

« Est-ce que je suis prêt à quitter mes habitudes de salariés pour devenir mon propre patron ? Ai-je l’ambition de mener à bien un projet du début à la fin ? / Ai-je envie de capitaliser sur mes compétences pour les mettre à profit de ma propre activité ? »

Thibault Legrand, service développement groupe RNPC

 

En premier lieu, un désir vouloir changer de métier, de vie professionnelle doit aboutir rapidement à un ou des pré-projet-s de reconversion. Il est bien souvent mal venu de démissionner brutalement sans savoir sur quel projet/emploi rebondir.

Ce serait aborder la question dans le mauvais sens avec le risquer de ne pas réussir parfaitement sa reconversion.

 

Les questions à se poser

  • A-t-on besoin de conserver son train de vie de manière constante ou au contraire peut-on supporter de réduire celui-ci durant quelques mois ?
  • A-t-on besoin de confort et de sécurité ou au contraire êtes-vous friandes de défis, d’adrénaline…etc. ?
  • A-t-on envie de faire un travail qui ait du sens, des valeurs, etc. ou privilégie-t’-on les challenges intellectuels/l’argent/le changement… ?

Nous avons arbitrairement opposé ici des envies/besoins qui peuvent tout à fait se marier, selon les projets. L’important n’est pas là. L’essence même de l’exercice consiste à dresser une sorte de carte de son avenir.

Evaluer le rapport coût/bénéfice

Pour certains, le bénéfice (être son propre patron/avoir un métier que l’on rêve de faire/accepter des challenges/etc.) sera inférieur au coût (baisse de revenu irrémédiable/rythme de vie important les premiers mois/reprise des études/déménagement indispensable/etc.). 

Pour d’autre en revanche, les mêmes bénéfices seront supérieurs aux mêmes coûts ! Ici encore, donc, il n’y a pas de recette, mais simplement une méthode permettant de mettre en regard ce que l’on gagnerait à une reconversion et ce que l’on pourrait perdre potentiellement.

Parfois, à l’issu de ces 2 étapes, certains renoncent finalement à un projet de reconversion professionnelle, d’autres prennent conscience qu’ils n’ont pas envie de changer de métier, mais que ce sont simplement les conditions d’exercice actuelles de leur métier qui génèrent un malaise.

Détailler les freins et les leviers

Cette étape est plus concrète et participe déjà de la construction du projet de reconversion. L’idée sous-jacente vise à dresser un tableau des freins et leviers pour entreprendre.

Les freins les plus classiques sont les suivants : la pression familiale, les problèmes de financement, le manque de confiance en soi, un manque de formation, la question d’un déménagement impossible… etc.

Les leviers les plus fréquents sont les suivants : soutien familial, épargne importante, mobilité, accompagnement solide… etc.

Cette étape de réflexion doit vous mener à lever les freins pour mener à bien ce projet de de tremplin professionnel dans l’entrepreneuriat.

  • Faire le point sur sa situation: le pour et le contre changer de situation. Quelles sont mes aspirations dans ma vie, mon champ des possibles.
  • Dresser une liste des risques à changer : on s’aperçoit souvent que notre notion de risque n’inclue pas de véritable danger
  • S’écouter: parfois il faut juste laisser parler sa petite voix intérieure et ne pas trop rationaliser
  • Se fixer des objectifs et ne passer le cap de la RÉFLEXION vers l’ACTION
  • Prendre conseil auprès d’experts, se constituer un réseau, aller chercher de l’info, se faire un avis.

Marie De Fontenay, directrice de réseau chez LIPPI

Construire son projet

Il ne reste plus qu’à finaliser la formalisation de son projet :

  • Reprise d’études pour se lancer dans un nouveau métier par soi-même ;
  • Créer ou reprendre une entreprise ;
  • Devenir artiste (humoriste, comédien, peintre, sculpteur, etc.) ;
  • Se lancer en franchise 

Cette formalisation doit être très concrète et ressembler, en définitive, à un business plan, même si l’on ne souhaite pas créer son entreprise ! Ce « plan de reconversion » doit en effet reprendre les données subjectives (désirs, besoins, etc.), les données techniques (formation, connaissances, mobilité, etc.) mais aussi financières (quel coût, quelles dépenses, quelles recettes, quand, etc.).

Se faire accompagner

 » Il est important de ne pas être toute le temps seule , il y a des moments d’introspection mais également des temps pour tester ses idées, échanger avec des personnes ayant sauté le pas ou étant du métier/secteur ciblé. Il faut s’avoir s’entourer des bonnes personnes »

Aurélie Deroual, Garance&moi

9 femmes sur 10 désirent être accompagnées dans leur projet d’après notre enquête « L’entrepreneuriat féminin à l’ère de la COVID 19 », publiée en février 2021. Sachez qu’il existe des spécialistes, tels des consultants, des institutions qui peuvent accompagner tous les profils de femmes vers pléthores d’autres projets de reconversion ! Une seule chose est systématique : l’accompagnement maximise ses chances de réussite. Il peut s’agir ne serait-ce d’un regard extérieur, d’une expertise métier, d’une aide, d’un soutien psychologique, d’une formation… etc.

A retenir

Le désir de reconversion est sain

  • La reconversion professionnelle peut être un formidable tremplin de vie
  • La précipitation est la pire ennemie d’une transition de carrière réussie
  • 5 étapes-clés : élaborer des pré-projets, évaluer le rapport coût/bénéfice, identifier les freins et leviers, construire son projet, se faire aider

La création d’entreprise en franchise est un excellent levier de reconversion réussie